École d’été PSL, en collaboration avec l’OIT. Paris, 13-16 Juin 2017
Échanges dans la salle 8 de l’EHESS
Les doctorants travaillant sur la question du travail forcé ont participé à cette première école d’été qui était animée par des professionnels de l’OIT et de diverses ONG.
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École d’été PSL, en collaboration avec l’OIT
Paris, du 13 au 16 juin 2017
De nos jours, la persistance du travail forcé dans de nombreuses régions du monde, notamment en Afrique et dans les mondes de l’océan indien, mais aussi en Asie et, dans une certaine mesure, dans l’ensemble des pays du nord, reflète les façons complexes dont le colonialisme et le capitalisme mondial ont interagi avec les changements en cours dans ces régions, produisant une mosaïque de régimes de travail différents. Même à ce jour, la demande de main-d’œuvre coercible contribue à la traite des personnes vulnérables. L’Organisation Internationale du Travail estime qu’il y avait 21 millions d’hommes, de femmes et d’enfants travaillant dans des conditions de travail forcé aussi récemment qu’en 2012, 73% se trouvant en Afrique et dans les mondes de l’océan indien. Aujourd’hui, sur environ 700.000 à 2.400.000 personnes victimes de la traite chaque année à travers les frontières internationales, 88% sont des femmes et des enfants. Plus de deux siècles après la déclaration universelle des droits de l’homme, les révolutions française et américaine, puis les abolitions officielles et progressives de l’esclavage dans le monde au 20ème siècle, et en dépit de la charte universelle des droits de l’homme de l’ONU, la servitude et la traite sont encore largement répandus dans le monde entier. Pourquoi en est-il ainsi ?
En entreprenant un réexamen radical des formes historiques de travail, la façon dont ils ont été définis et comment ils ont été pratiqués, nous envisageons d’analyser :
• la relation entre les dynamiques du marché et les formes de coercition dans diverses régions du monde • les différentes façons dont les hommes, les femmes et les enfants réduits en esclavage ont résisté au travail forcé.
• l’impact et les limites des organisations internationales, des institutions juridiques, et de l’émergent droit international des travailleurs et des droits humains.
Cette école d’été s’est adressée aux doctorants concernés par ces sujets. Des chercheurs travaillant dans le domaine, des analystes experts de l’OIT et des ONG ont conduit les discussions et les étudiants ont été invités à présenter leurs projets en cours.
Les étudiants sélectionnés ont entièrement été pris en charge par l’Université PSL à travers son IRIS « Études Globales ».
Le projet « Études Globales » est un axe fondateur du programme de recherches international à l’Université PSL Research University, communauté de 25 universités parisiennes, Centres de recherche et instituts (parmi lesquels le Collège de France, ENS, EPHE, EHESS, EFEO, Paris Dauphine, Mines ParisTech, CNRS).
https://www.univ-psl.fr/fr/iris-etudes-globales
Coordinateurs de l’école d’été :
Choukri Hmed, PSL Université Paris-Dauphine
Koen Compier, OIT Delhi
Alessandro Stanziani, EHESS-CNRS-PSL Paris
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Program
Tuesday 13th June 2017, 6:30 pm
Cocktail: Salon Gaston Berger, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris.
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All the sessions will take place at the EHESS, 105 bd Raspail, 75006 Paris
Wednesday 14th, Salle 8
9:30 am – 1:00 pm
– Harsh Mander, Delhi, Jobless Growth and Unfree Labour: The Betrayals of Neo-liberal Growth
– Smita Premachander, Sanpark Bangalore, Bonded by Choice? Comparing Brick Kiln Workers to Migrant Construction Workers
– Carlos Falla, The Graduate Institute, Geneva, Freedom, Contracts and Forced labour in Kenya, 1910-1950
2:00 pm – 6:00 pm
– Coen Kompier, ILO, Wage theft and the receiving of illegally acquired merchandise in the global garments supply chain
– Arthur Cessou, JNU Delhi, The evolution of labour regimes in the
construction industry in Central India
– Iva Capova, ENS Paris, What Does Migrating for Work Mean in Rural Bihar?
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Thursday 15th, Salle 4
9:30 am – 1:00 pm
– Igor Bosc, ILO, Leiden, Work in Freedom project (both migration to Gulf countries from South Asia as well as internal migration in India)
– Ritesh Jaiswal, Delhi University, The 1930s global depression and its impact on Indian migrant in Ceylon.
– Eléonore Chanlat, PSL-EHESS, The invention of welfare in an imperial context: the policies of famine relief in the Indian Raj (1860s-1940s).
2:00 pm – 6:00 pm
– Karamat Ali and Shika Setia, The Ali Enterprises Fire – Labour Rights in a Transnational Context
– Camille Buat, Sciences-Po, Paris –University of Gottingen, Migration, Caste and occupation: exploring labour practices and social relations at the juncture of the urban and rural space in the trajectories of Bhojpuri-speaking migrants in eastern India throughout the 20th century
– Ashif Shaik, The Inhuman Cast and Gender Based Slavery of Manual Scavenging in India
– Federico Del Giudice, EHESS, Freedom and Exploitation for the Migrant Workforce in France: the case of the Italian workers in the construction industry during the interwar period.
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Friday 16th, Salle 2
9:00 am – 1:00 pm
– Sameer Taware, Anti-Slavery International, Delhi-London, Interstate migrants in brick kiln industry in India
– Prabhu Mohapatra, Delhi University, Formal-Informal contracts in Labour relationships
– Yaruipam Muivah, EHESS-PSL, Labour Relations in North-East India with reference to Colonial Policies in the frontiers
– Santosh Hasnu, Delhi University, Disciplining the Hill Tribes into coolie Labour
2:00 pm – 6:00 pm
Students’ overall discussion
Round table Babacar Fall, Smita Primchader, Alessandro Stanziani
voir le projet porté par Alessandro Stanziani : http://etudesglobales.ehess.fr/projet-alessandro-stanziani/