École doctorale itinérante en sciences sociales (3ème édition)
Approches critiques sur l’Afrique.
Confrontation, circulation et globalisation des savoirs
Critical Approaches on Africa: Confrontation, Circulation and Globalization of Knowledge
Université d’Abomey-Calavi, Cotonou, Bénin
17-22 septembre 2018
Cette école est réalisée dans le cadre de l’IRIS Études Globales financée par l’IDEX PSL (ANR-10-IDEX-0001-02 PSL)
PRÉSENTATION
La troisième saison de l’École doctorale itinérante en sciences sociales et humaines se déroulera à l’Université d’Abomey-Calavi à Cotonou (Bénin), du 17 au 22 septembre 2018. Elle est organisée conjointement par l’École doctorale des sciences juridiques, politiques et administratives (ED-SJPA) de Cotonou, l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) à Tunis et l’Institut de recherche interdisciplinaire en Sciences Sociales (IRISSO, Paris-Dauphine, PSL).
Elle bénéficie de la collaboration du Centre Jacques Berque (CJB, Rabat), du DIAL (UMR IRD, Université Paris-Dauphine), de l’Université Gaston Berger (UGB, Saint-Louis du Sénégal), de l’Université des lettres et sciences humaines de Bamako (ULSHB), du Centre d’études africaines de l’Université de Sousse (Tunisie) et de l’Institut français de recherche en Afrique (IFRA, Ibadan, Nigéria). Elle est soutenue par Paris Sciences Lettres (PSL) et l’Agence française de développement (AFD).
Cette école itinérante a pour objectif d’apporter un soutien méthodologique et théorique aux doctorants en sciences sociales et humaines tout en stimulant la coopération scientifique entre l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord, l’Europe et ailleurs.
La première édition, consacrée à « L’écriture scientifique », s’est tenue en septembre 2016 à l’Institut de Sociologie et d’Anthropologie de l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) au Mali et a accueilli des étudiants venant du Sénégal, du Burkina Faso, de Guinée, de Tunisie, d’Algérie et du Maroc. La seconde édition (septembre 2017) a été organisée à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis du Sénégal et avait pour thème
« Circulation et confrontation des modèles ». Il s’agissait d’encourager les étudiants à prendre en compte de façon critique les modèles (de démocratie, de développement, etc.) utilisés par les acteurs sociaux et politiques mais aussi de réfléchir, dans une perspective tant théorique que méthodologique, à la pertinence des modèles d’analyse choisis pour appréhender les réalités sociales et politiques de différents pays. A cet égard, on s’est interrogé sur la pertinence et les biais des modèles « occidentaux » pour appréhender la vie sociale et politique africaine.
Cette troisième édition, intitulée « Approches critiques sur l’Afrique. Confrontation, circulation et globalisation des savoirs », entend prolonger les questionnements qui se sont fait jour à Saint-Louis du Sénégal. Il s’agit d’abord d’interroger la consistance de l’objet “Afrique” en ses multiples déclinaisons géographiques (Afrique subsaharienne, Afrique du Nord, Afrique des grands lacs..), culturelles (l’Afrique de l’Islam, ..) ou historiques (l’Afrique de la colonisation, l’Afrique des indépendances..) en prenant pour porte d’entrée la genèse, les transformations et les effets de ces découpages qui continuent d’irriguer, sous des modalités diverses, les sciences sociales. Cette réflexion conduit à prendre la mesure de la pluralité des savoirs sur l’Afrique, selon qu’on se situe dans ou hors de l’espace africain, si cet ailleurs concerne une ancienne puissance coloniale (France, Allemagne..) ou bien même anciennement colonisée (Tunisie..), selon aussi qu’on s’inscrive dans un horizon délibérément scientifique ou dans une logique d’expertise pratique. Quelles questions sont- elles posées et à propos de quels objets, et quelles sont les lacunes ? Comment, aussi, circulent, d’un espace académique à l’autre, les objets, les manières de travailler et de penser les réalités africaines ? Se situe-t-on dans un horizon de “dépendance au sentier” colonial, de sorte que les recherches contemporaines ne feraient, par leurs questionnements, leurs manières de faire et leurs prescriptions en tous genres, qu’actualiser la relation de domination coloniale ? Et que subsisterait une vaste entreprise de domination culturelle de la part d’un Occident unifié ? Quels sont les horizons d’une recherche proprement africaine sur l’Afrique entendant réinventer la conceptualisation des sociétés africaines en s’émancipant de toute influence occidentale ?
Entre savoirs importés et savoirs endogènes, quels contours donner à cette Afrotopia scientifique que beaucoup appellent de leurs vœux ? La session doctorale sera ce creuset dans lequel des chercheurs africains et africanistes débattront au sujet des recherches sur l’Afrique sub-saharienne, au Maghreb, en Europe ou en Asie. La diversité des paradigmes et traditions scientifiques sera articulée aux processus de globalisation du savoir à travers laquelle émergent des modèles dominants de production de connaissance. Ces modèles, suscités par des bailleurs de fonds, des organisations internationales et des États, seront confrontés à ceux qui répondent d’abord à la production de connaissances savantes.
L’école doctorale de Cotonou sera composée de sessions plénières au cours desquelles interviendront des enseignants-chercheurs confirmés (matinées) et d’ateliers doctoraux en petits groupes, dans lesquels chaque doctorant présentera sa recherche, moment d’une discussion approfondie tant sur le fond que sur la forme (après-midis).
PUBLIC CONCERNÉ ET MODALITÉS DE CANDIDATURE
L’école doctorale est destinée aux doctorants et jeunes docteurs en sciences sociales.
Les candidats doivent être inscrits dans une université ou être rattachés à un laboratoire situé dans un pays d’Afrique du Nord ou d’Afrique sub-saharienne.
Pour participer, il faut répondre au questionnaire en ligne sur l’application jot form, à l’adresse suivante https://form.myjotform.com/81502262422546 IMPORTANT : Enregistrer SUR UN SEUL FICHIER le dossier de candidature comportant DANS L’ORDRE SUIVANT une lettre de motivation (1 page max) ; un CV précisant la liste des publications (5 pages max) ; 3) un projet de thèse ou un article académique ou un chapitre de thèse en cours d’écriture.
L’inscription sera close le jeudi 5 juillet 2018 à 23h59. La liste des participants sélectionnés sera rendue publique le 15 juillet 2018.
La mobilité et le séjour des participants sélectionnés seront pris en charge par les organisateurs dans les limites de leurs capacités de financement.
RENSEIGNEMENTS
Adresse officielle de la session doctorale : itidoctoral@gmail.com Louise Favel, IRMC : louise.favel@irmcmaghreb.org
DÉROULEMENT DE LA SESSION
Effectifs prévus : 60 étudiants, 15 encadrants.
Les matinées seront consacrées à des conférences concernant les thématiques de l’école doctorale, dispensées par une équipe de professeurs internationaux, et les après-midis seront réservés aux présentations des étudiants.
Qu’est-ce que l’école doctorale itinérante en sciences sociales ?
Créée en 2016, l’école est destinée aux doctorants ainsi qu’aux jeunes chercheurs inscrits dans une des universités francophones d’Afrique de Ouest et du Nord tels que : le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Cameroun… Tous sont soit doctorants ou jeunes chercheurs travaillant dans le domaine des sciences sociales et humaines : sociologie, science politiques, histoire, géographie, anthropologie, économie, droit, etc. Elle existe sous forme de session annuelle, organisée à tour de rôle par et dans une des universités partenaires. Des séances de présentation des travaux alternent avec des ateliers méthodologiques et des conférences. L’école doctorale itinérante permet ainsi aux étudiants francophones de nouer des liens transnationaux et d’accéder à un réseau de chercheurs confirmés travaillant sur des domaines homologues. L’école doctorale promeut une double coopération Nord/Sud et Sud/Sud.
Conseil scientifique : Rose-Marie Lagrave (EHESS, présidente), Oissila Saaïdia (IRMC), Karima Dirèche (Université Aix-Marseille), Mame-Penda Ba (UGB, Saint-Louis du Sénégal), Bréma Ely Dicko (ULSHB, Bamako), Jérôme Heurtaux (Université Paris-Dauphine, IRMC)
Coordinateur : Jérôme Heurtaux (Paris-Dauphine, IRMC) Chargée de projet : Louise Favel (IRMC)